Patrimoine local

Le château

 

Il est très ancien mais son histoire n’est connue qu’à partir de 1263. Il appartient à cette époque à une famille importante de Savoie, les Seyssel. En 1671, le château de Bourdeau est vendu aux Jésuites de Chambéry qui s’empressent de le revendre à Philibert Sallier de la Tour de Cordon, ambassadeur, puis ministre d’État du Duc de Savoie Charles Emmanuel II. Le château en 1710 fait l’objet d’un inventaire qui le montre en mauvais état : voûtes effondrées, murailles abattues. Un fermier — châtelain occupe les lieux car la marquise de Cordon vit à Chambéry.
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Le dernier possesseur du château émigre en 1793 à cause de la Révolution française. Cette dernière causera beaucoup de dommages aux bâtiments. En mars 1794, les quatre tours sont abattues, ainsi que les murs d’enceinte, le donjon, les fossés sont comblés, les herses brisées.

La forteresse est vendue comme bien national en avril 1800 à Jean-Baptiste Viviand de Chambéry. Il va achever la démolition en vendant le château pierre par pierre.
Il sera ensuite revendu plusieurs fois avant que Monsieur Joseph Girod ne le rachète. Celui-ci entreprend une restauration importante avec l’aide de Pellegrini, architecte du palais de Justice de Chambéry et du Casino à Aix-les-Bains pour redonner au château de Bourdeau son lustre d’antan. Créneaux, mâchicoulis (ouverture en surplomb le long des murs permettant le jet de projectiles) ainsi que tourelles sont rétablis, le tout est entouré d’un jardin à l’anglaise.
En 1863, Georges Sand situe son roman « Mademoiselle La Quintinie » au château.
En 1880, il est vendu à Monsieur Gigot de la Villefaigne. Aujourd’hui le château reste une propriété privée et ne se visite pas.

L’église de Bourdeau

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Elle se situe au centre du cimetière et offre une très belle vue sur le lac.
En entrant dans ce cimetière, une croix de pierre s’offre à votre regard. Bien qu’elle ne présente aucune inscription, elle est remarquable par sa sobriété et probablement assez ancienne (XVIIe siècle).
L’église de Bourdeau administrée par un Doyen (responsable d’un secteur), était rattachée aux prêtres d’Aix-les-Bains, puis ultérieurement à l’évêché de Grenoble. Elle est toujours restée indépendante du château qui avait sa propre chapelle.

Attenant à l’église, à gauche de celle-ci, se trouve un bâtiment initialement destiné à être une cure mais qui servit de tribunal, manufacture et école.
La particularité de l’église est la présence d’une litre sur le mur sud, à l’extérieur. Conformément au droit de litre, il était d’usage de peindre une bande noire autour de la nef au décès du fondateur ou du protecteur. Cette bande ou ceinture funèbre, à mi-hauteur des murs est un enduit de mortier ; noire à l’origine, large de 34 cm, elle a été effacée par les intempéries.

Elle a été établie au moment du décès de Louis de Livron, qui fit rénover et agrandir l’église en 1661. L’église est dédiée à Saint-Vincent de Saragosse, patron des vignerons et protecteur de la commune.
Le chœur semble dater du début du XVème siècle. Les vitraux ont été rénovés en 1972.
La voûte du chœur est en pierre de tuf, contrairement à la nef en pierre du pays. La nef semble avoir été reconstruite aux alentours de 1661 sur la demande de Louis de Livron.
L’autel actuel, de conception récente (1975), a été fabriqué à partir d’une pierre d’autel très ancienne.
Les boiseries du fond, en chêne, représentent un agneau au centre, à droite une vigne et à gauche une gerbe de blé. Elles datent de l’ancien autel.

Sur chaque pilier sont apparues les armoiries de la famille de Livron à l’occasion d’une restauration en 1975. Les armoiries se retrouvent également sous l’ogive de la nef. Elles ont été martelées à la Révolution.
La statue de droite (Vierge à l’Enfant) est dédiée à Notre Dame du Lac. Elle a été restaurée en 2001 et habillée par les sœurs du Carmel.
Dans la nef, on peut admirer deux tableaux. Le tableau de gauche est intitulé « Adoration des Mages ».
Le clocher actuel a été refait. Le précédent était en zinc. Initialement il devait être en bois. La cloche date de 1782.

Cette modeste église, attachante par son histoire, riche en art, inspire recueillement, sérénité.

Le patrimoine rural, industriel.

 

Bourdeau comme le Bourget-du-Lac, possède un riche patrimoine rural, industriel. En effet dans chaque hameau du village se trouve une fontaine du fait des nombreux ruisseaux, il existait également des papeteries, des moulins à huile de noix, une industrie de chaux et ciments. La vigne et la pêche ont eu une place importante dans la vie du village. Il reste aujourd’hui un pêcheur professionnel en activité.
Une légende veut qu’Alphonse de Lamartine soit venu se reposer et méditer dans des grottes en bordure de lac.
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Idée visite : Le village de Bourdeau, un village typique
Le village de Bourdeau perché au dessus du lac est doté d’un riche patrimoine, arpentez les petites ruelles à la découverte des fontaines, de son petit port et de ses autres trésors…